Projet de Plagne Aime 2000

Projet de Plagne Aime 2000


Le projet de Plagne Aime 2000, par son ampleur, par l’inquiétude justifiée qu’il suscite auprès des habitants de notre commune, mérite qu’il soit évoqué d’une façon prioritaire, car suivant son montage et les accords négociés par notre maire avec le concessionnaire du site, le risque que notre commune se retrouve avec des charges qu’elle ne pourra pas supporter est énorme.

Nous avons à peu près tout lu et entendu depuis 2011, date à laquelle le projet a vu le jour, et il faut avouer qu’il est difficile pour tout le monde de s’y retrouver.

Quand on nous parle de négociations entre notre commune et le concessionnaire de la zone à urbaniser, Pierre & Vacances, il serait bien que l’on sache exactement qui a mené les négociations et dans quelles conditions, car il semble peu probable que l’ensemble du conseil municipal ait eu une maîtrise parfaite de cet aspect du dossier, quand il s’est agit de valider un accord aussi dangereux pour les finances de notre commune.

Il y a une telle nébuleuse autour des aspects pratiques de ce projet, que le manque d’informations précises, nuit à sa bonne compréhension et participe à l’inquiétude justifiée de nos concitoyens quant à la réelle implication de notre commune dans ce dossier.

Il ne suffit pas que l’on nous dise qu’il s’agit d’un magnifique projet, nous voulons en connaître tous les tenants et aboutissants.

Pour ma part, j’avais cosigné une pétition déposée le 31 octobre 2011 lors de l’enquête publique liée au projet, pétition qui mettait déjà en évidence le caractère démesuré du projet, et risqué pour nos finances communales.

Il est donc aisé de comprendre, qu’il ne s’agit pas là d’un débat que j’ouvre aujourd’hui pour polémiquer sur l’action de notre maire Corine Maironi-Gonthier à deux mois des élections municipales.

Quand je parle d’une politique du passé emballée différemment en évoquant l’action de notre maire depuis qu’il est en place, nous en avons l’exemple flagrant sous les yeux.

C’est un projet qui avait été initié par le maire précédent en 2011, et cautionné par Mme Maironi-Gonthier déjà présente au sein de l’exécutif de l’époque en tant qu’adjointe à l’urbanisme, et neuf ans plus tard, ce sont toujours les idées et projets du passé qui nous sont proposés.

On peut y voir une certaine constance à ce que notre maire continue de penser qu’il s’agît toujours d’une très bonne idée, mais on peut aussi penser que neuf années se sont passées sans que notre maire ne se soit rendu compte qu’il ne s’agissait déjà pas d’une bonne idée à l’époque, et qu’il est encore moins pertinent de réaliser un tel projet aujourd’hui vu le contexte actuel et à venir.

S’il est une qualité qu’il est important d’avoir en tant que dirigeant d’une municipalité (mais pas seulement), c’est celle qui consiste à changer d’avis si la situation l’impose, ou si l’on s’aperçoit que l’on fait erreur, ou encore, comme dans le cas présent, qu’une très large majorité de sa population ne soutient pas un projet comme celui-ci.

Si notre maire est tellement certaine de l’impérieuse utilité de ce projet pharaonique pour sa commune, qu’elle fasse alors la même démarche qu’Auguste Mudry le maire de Bellentre en 1961, qui a mis ses biens personnels en caution pour boucler le budget de réalisation de la route qui mène à la Plagne, car les finances publiques misent sur la table n’étaient pas suffisantes.

Pour être plus précis, ce dernier avait essuyé un refus de son conseil municipal à Bellentre, à la question qui leur était posée de l’implication de leur commune dans le financement de l’opération.

Il ne s’agit pas là de porter un jugement sur ce refus 60 ans plus tard, mais bien de mettre en évidence qu’un maire, n’ayant pas eu l’aval de sa population, n’est pas passé outre en engageant malgré tout sa commune, il a respecté la décision de ses concitoyens.

Fait remarquable s’il en est, ce dernier croyant dur comme fer à la réussite du projet de création de notre station, s’est engagé à titre privé, sans contreparties aucune, à ce que ce projet aboutisse en mettant une hypothèque sur ces propriétés, apportant ainsi sa caution personnelle au projet afin de pouvoir lever les fonds manquants.

Notre station aurait donc pu débuter sans l’aval de nos voisins de Bellentre, mais simplement avec le concours de son maire à titre privé sans qu’il n’ait rien eu à y gagner personnellement.

Imaginez la situation, à nouveau nous devons tous nous incliner devant un tel personnage.

Heureusement, Bellentre s’est finalement rallié à l’idée de son maire en décidant de participer eux aussi à l’effort collectif, impressionnés par la détermination et la foi incroyable que celui-ci avait pour le « projet Plagne ».

S’il y a eu dans l’histoire de la Plagne plusieurs personnes et faits déterminants qui ont permis l’existence de notre station, cet exemple mérite le respect total de tous, et surtout doit tous nous obliger à un devoir de mémoire permanent à l’endroit de tous ceux qui ont été de vrais visionnaires, et qui ont évités à notre vallée d’agoniser et de voir ses habitants la quitter pour d’autre horizons plus sûrs.

J’engage donc notre maire actuel à faire la même chose qu’Auguste Mudry, car notre maire se trouve exactement dans le même cas de figure, et quand on est animé par la même force et que l’on est persuadé que l’on a raison, on peut tout risquer sans aucune limite, y compris ses finances personnelles, avant celles de ses administrés.

Si notre maire nous répond que le contexte est différent 60 ans plus tard, et qu'il faut comparer ce qui est comparable etc etc, eh bien qu’il ait le courage d’organiser un référendum local concernant la pertinence du projet d’Aime 2000, ce qui aurait déjà dû être fait depuis longtemps, et nous verrons bien ce qu’il en résultera.

(Il y a 60 ans, il s'agissait de faire naître une station de 3000 lits, et 60 ans plus tard, notre maire veut doubler la taille de notre station d'Aime 2000 en un seul programme dans les mêmes proportions, il s'agit donc bien de la même chose).

Notre maire, comme nous tous, peut imaginer le résultat d’une telle consultation, et c’est bien pourquoi celle-ci ne sera jamais organisée, une de plus.

Question : avez-vous déjà vu une consultation de ce type concernant des sujets importants susceptibles d’engager notre commune pour de nombreuses années avec des risques considérables pour nos finances publiques ?

La réponse, nous l’avons tous, car cela ne s’est jamais produit.


Il me semble que nous n’avons pas tous la même définition de ce qu’est une démocratie qui fonctionne parfaitement.

Un maire n’est pas élu pour mettre en oeuvre ses idées ou ses rêves si celles-ci et ceux-ci ne sont pas partagés par une très large majorité de sa population, surtout quand il s’agît d’engager dans de telles proportions les finances de sa commune.

Concernant le projet de Plagne Aime 2000, Mme le maire a écrit dans une parution communale de 2018 : « Dans un premier temps, le partenariat de Pierre & Vacances et de la Commune a permis d’aboutir à l’approbation du traité de concession, document qui reprend les obligations du concessionnaire envers la collectivité » .

Déjà, on nous dit « dans un premier temps », et que va-t-il se passer plus tard alors ?

L’accord entre Pierre & Vacances et notre commune, tel qu’il nous en a été fait état pour partie, parle d’équipements publics financés par le concessionnaire de la ZAC (P&V), en contrepartie d’une cession de foncier à ce dernier. Ces équipements et infrastructures reviendraient ensuite à notre commune une fois le projet réalisé, selon ce que l’on a pu lire dans la communication communale.

Les explications fournies par notre maire listent ces équipements et infrastructures publiques à créer, mais il apparaît à la lecture de ces éléments, qu’il y a déjà matière à discussion quant au contenu de cette liste, et à la ventilation qui en est faite entre le concessionnaire et notre commune.

Puis, bien plus loin dans la rédaction du texte figure : « Le bilan prévisionnel* de l’opération des équipements publics s’élève à ce jour à la somme de 30 716 800€ ».

*donc non maîtrisé à 100% en fonction d’une opération de cette ampleur, qu’en sera-t-il à terme ? L’addition risquera certainement de grimper.

Avouez qu’un nombre à 8 chiffres, n’est pas très parlant pour beaucoup d’entre nous pour qui une somme à cinq chiffres est le maximum de ce que nous avons l’habitude de manier, et encore.

Pour faire plus compréhensible, cela veut donc dire que pour réaliser cette opération, notre commune doit dépenser près de 31 millions d’euros en équipements publics, car si elle avait vendu le terrain pour un montant équivalent, notre commune aurait dû affecter cette somme à la réalisation de ces dits équipements, selon le raisonnement de notre maire.



Questions des plus importantes :


1- Quels sont ces équipements publics pour un montant si énorme ?

2- Quels sont leur coût de réalisation intrinsèque ?

3- Que vont-ils nous coûter au quotidien quant à leur fonctionnement et leur entretient ?



1- Liste des infrastructures publiques présentes sur le futur site du projet de Plagne Aime 2000 (source mairie)

Ce dossier de réalisation de la ZAC détaille le programme des équipements publics qui sont les suivants :

-La requalification paysagère globale du site comprenant la création d’espaces végétalisés et l’installation de mobilier urbain,

-Les travaux de requalification de la voirie existante desservant la station intégrant la création d’environ 100 places publiques de stationnement extérieures,

-La création de cheminements piétons continus reliant l’ensemble des polarités de la station,

-La reprise de l’ascenseur public en sortie du Paquebot et la création d’ascenseurs publics reliant le haut et le bas de la station,

-La création d’une place publique de deux niveaux reliés par un emmarchement afin de créer le cœur de la station,

-La création du parvis du futur pôle aqualudique.

Ce programme d’équipements publics intègre également :

-Une piste de ski conçue et exploitée par la SAP qui traversera le projet d’ouest en est en longeant la voie principale et débouchera par un ouvrage d’art et de génie civil (pour franchir en souterrain la voie principale de la ZAC) sur le domaine skiable en aval en direction de Plagne Centre,

-Les réseaux secs et humides existants feront l’objet d’un dévoiement et les futures constructions seront raccordées aux réseaux existants.

-Le bassin de rétention des eaux pluviales situé sous l’actuel parking aérien sera déplacé.

-Des bassins intermédiaires seront mis en place entre le paquebot et le lot B et une noue paysagère longitudinale sera créée sur le lot B.

-Un bassin complémentaire sera réalisé au niveau du lot C.

Cette liste conséquente aurait pu s’arrêter là s’il nous avait été dit ailleurs, dans une autre communication, que la commune financerait de son côté les salles de séminaires et de spectacles, ainsi qu'une garderie multi-accueil pour les tout-petits, sur 600 m², le nouveau carrefour d'accès routier, pour un coût global de 1.8 millions d'€, ce qui fait monter (pour l’instant) l’addition à près de 33 millions d’euros.

Comment notre maire a pu impliquer notre commune de la sorte, à un tel niveau d’engagement ?

C’est tellement incroyable, tellement irresponsable, que j’en vient à me demander si notre maire se rend réellement compte de la portée de ces actes qui vont engager notre commune pour des décennies.

Cela relève plus de l’envie de marquer son passage à la tête de notre commune, de laisser une trace dans l’histoire de notre station, que du sens des responsabilités et de la sauvegarde des intérêts de ses concitoyens.

Lequel d’entre nous en lieu et place de notre maire aurait pris ce type de décisions si lourdes de conséquences, sans avoir au préalable cherché à obtenir l’adhésion de ses administrés par le biais d’une consultation locale ?

À part notre maire je n’en imagine pas d’autre, sauf peut-être M Valentin, fervent défenseur du projet d’Aime 2000.

*(Cela fait l’objet d’une explication importante et nécessaire à la fin de cet écrit)

Voilà en ce qui concerne le point 1- quant à leur description. Pour les réponses au point 2- et 3-, notre maire va devoir nous apporter des réponses, car à ce jour, personne dans notre commune n’en sait quelque chose.

Est-ce que cela est sérieux ? Évidemment non, car vu ou nous en sommes de ce projet, il me semble que les réponses à ces questions auraient dues être apportées depuis longtemps, et cela dès le départ. Que notre maire ne s’étonne pas de la non-adhésion de notre population concernant le projet d’Aime 2000, car on nous a présenté pour l’instant qu’une partie des choses, celle qui est susceptible de nous faire rêver, mais rien de la partie qui nous importe le plus, celle relative à l’impact de ce projet sur nos finances locales.

Puisque nous en sommes au registre des réponses, notre maire va nous répondre que nous allons percevoir des retombées de toutes natures relatives au fonctionnement du nouveau site, et que ces rentrées d’argent nous permettront de financer les dépenses liées au fonctionnement des infrastructures publiques du site.



Nouvelle question : 4- est-ce que ces retombées ont été quantifiées ?


Si la réponse est oui, quelles sont-elles ? Il s’agit d’être précis et d’argumenter, car nous ne nous satisferons pas de nouvelles approximations.

Encore une réponse en suspens, une de plus, car à ce jour personne n’en sait quelque chose, notre maire y compris certainement.



Nouvelle question : 5- Le centre aqualudique compris dans le complexe.

Ce point est tellement important et source d’une inquiétude telle de la part de nos concitoyens, qu’il fait l’objet d’un traitement séparé, à l’aide d’un onglet ci-dessus qui lui est dédié.

Quand la parole publique est donnée, elle engage non seulement celle ou celui qui la porte, mais bien notre commune tout entière, et il est important d’être sérieux, précis, et ne pas donner l’impression de naviguer à vue dans un océan de mètre carrés et d’euros, et surtout de rêves.

Nul doute que la présence de notre paquebot local sur le site d’Aime 2000 incite notre maire à naviguer.

Beaucoup trop de questions sans réponses pour nos concitoyens concernant le projet d’Aime 2000.

A partir ce combien de questions sans réponses peut-on dire que les inquiétudes des habitants de notre commune nouvelle sont légitimes et justifiées ?

Réponse : dès la première question sans réponse, car toutes les questions posées sont de la plus grande importance et peuvent avoir de sérieuses conséquences sur les finances de notre commune et sur l’avenir de celle-ci, surtout quand nous avons l’exemple du centre aqualudique comme preuve flagrante de l’amateurisme et de l’irresponsabilité de notre maire.

Il a été « vendu » aux acteurs du site d’Aime 2000 le projet « du siècle », mais plus le temps passe, et plus ils se rendent compte à leur grand désarroi, qu’on leur a vendu du rêve, du vent, et surtout qu’on leur ment en permanence, en ajoutant de nouvelles promesses au promesses non tenues.

Pour revenir sur le sujet « Aime 2000 » d’une manière générale, qui au sein de notre commune serait prêt à signer pour qu’un seul euro de ses impôts locaux soit investi dans un projet de cette ampleur avec autant d’inconnues et d’incertitudes ?

Il faut bien avoir en tête qu’il s’agit de 33 millions d’euros que l’on va investir en une fois pour un projet qui doit être un projet sans précédent selon la communication faite autour du sujet.

Sans doute veulent-ils parler de notre futur Versailles local, et effectivement, nous pouvons les comprendre…

Dans la constitution du dossier initial permettant de valider le projet d’Aime 2000 au niveau de la procédure liée aux Unités Touristique Nouvelles, (qui a été validé à une voie près, faut-il le rappeler par la commission concernée), est-ce qu’il était fait état du type d’accord que notre commune devrait passer avec un futur opérateur, accord scellant les droits et devoirs entre le concédant et le futur concessionnaire ?

Eh bien pas du tout, rien n’était imaginé dans ce sens.

Il s’avère que notre maire a scellé cet accord après que le principe du projet lui -même ait été validé.

Quelle belle preuve d’anticipation et de cohérence.

On valide les caractéristiques générales du projet avec toutes les instances compétentes, puis on identifie un opérateur à la suite d’un appel à projet avec lequel dans un deuxième temps on définit les termes qui régissent notre association, à savoir l’implication de notre commune au sein du projet.

Cela relève à minima d’un manque de sérieux, mais surtout bien d’une preuve, une de plus, de l’incompétence et de l’amateurisme de notre maire.

Notre maire avancerait donc pas à pas en validant des hypothèses dont personne n’aurait eu connaissance au départ de tout ce périple, ce qui fait qu’on ne connaîtrait qu’au bout du compte l’implication pratique de notre commune au sein du projet en question ?

Va t’ont nous dire qu’il est impossible de prévoir ce qu’il résultera d’un projet dont on ne peut pas en connaître les caractéristiques avant qu’un opérateur ne soit identifié ?

Pour ma part, tout est dans cette possible réponse qui paraît être des plus logique, sauf, que ce n’est pas du tout comme cela qu’il fallait voir les choses.

Dans l’intérêt de notre commune, car c’est bien de cela dont un élu responsable doit se préoccuper en priorité me semble-t-il, il était bien plus logique et surtout impératif pour notre commune, cela dès l’établissement du cahier des charges de l’appel à projet, de mettre noir sur blanc que le futur opérateur-aménageur de la zone à construire devrait prendre à son compte la totalité des infrastructures qui sont dénommées comme publiques à ce jour, et cela d’une manière non négociable, à prendre ou à laisser.

Il était possible dès le départ, bien en amont de l’appel à projet, de lister ce qui relevait de la prise en charge de notre commune, et ce qui allait être à la charge de l’opérateur, comme les parkings, les places, esplanades ou autres cheminements, pédestres ou mécanisés, destinés à véhiculer les clients de l’opérateur, ou encore irriguer le site par une le biais d’une piste de ski.

Tout cela devait être à la charge de celui qui aménage la zone car c’est à lui de gérer les flux consécutifs aux « clients » qu’il draine à l’intérieur de son projet.

On nous vente pourtant un projet ou tout serait imaginé et intégré pour le bien des utilisateurs-clients, un package bien pensé.

Qui dit package dit à l’intérieur du même ensemble me semble-t-il.

Imaginer des constructions 60 mètres plus bas en dénivelé par rapport au bâtiment initial d’Aime 2000 et à 300 mètres de distance de celui-ci, et devoir les connecter logiquement par des ascenseurs au haut de la station ne relève pas d’un service public, mais bien d’une mission du promoteur que de devoir remonter ses clients qu’il a décidé de loger sur une surface aussi étendue et à fort dénivelé.

Nous avons sur la Plagne, un exemple parfait de ce que quarante ans plus tard on nous vend sur le site d’Aime 2000 comme étant innovant en matière d’urbanisation : la station de Belle Plagne citée à l’époque comme un modèle du genre, qui a été conçue sur le même principe, avec les mêmes problématiques à résoudre, ce qui permettait de s’inspirer de cette réalisation.

Eh bien pour cela, il aurait déjà fallu que notre maire connaisse mieux notre station, et qu’il daigne se déplacer de sept kilomètres depuis Aime 2000 afin de se rendre sur le site de Belle Plagne, ou alors qu’il se renseigne auprès de son homologue de La Plagne Tarentaise, pour connaître l’implication de notre commune voisine au niveau des infrastructures publiques au sein de cette réalisation de près de 10 000 lits, et il aurait très vite changé son fusil d’épaule.

Quand est-il des infrastructures publiques au sein de ce satellite Plagnard ?

Eh bien toutes s’arrêtent dès l’entrée du site.

Demandez à nos amis de la Plagne Tarentaise s’ils sont intéressés aujourd’hui pour reprendre à leur compte les cheminements publics, les places publiques, les ascenseurs et la piste de ski qui traverse l’ensemble de la zone.

Nous connaissons d’avance la réponse.

Il avait été intelligemment imaginé à l’époque que l’aménageur de la ZAC prenne à sa charge, ou à celle de l’union des propriétaires du site, tout ce qui permettait au site de fonctionner, et ce n’est qu’à cette condition que l’on a laissé ce satellite se construire.


Cela s’appelait de la bonne gestion des deniers publics, et s’appelle toujours de la bonne gestion quarante ans plus tard.

Il ne s’agît pas pour notre commune d’en être à faire de tels cadeaux qui vont nous coûter déjà 33 millions d’euros en manque à gagner puisque nous récupérons ces infrastructures en compensation d’une cession du foncier.

Que va nous coûter la gestion quotidienne de ces futures infrastructures publiques ? Mystère, car comme dit précédemment, aucune communication sur le sujet, mais certainement une fortune vu leur nombre et leur future configuration.

Le plus édifiant dans tout cela, alors qu’il n’y a quasiment plus de possibilités de construire dans nos stations d’altitude à l’heure actuelle, nous en serions à faire des cadeaux aux promoteurs, en se privant de 33 millions d’euros de recettes en vendant du terrain ou des droits à construire ?

Qui offrait dans les Alpes Françaises l’opportunité de pouvoir construire 2450 lits et 53 000 mètres carrés à 2100 mètres d’altitude en une seule fois, gage pour des investisseurs d’un investissement gagnant ?

Réponse : personne à part Aime la Plagne.

Au lieu de ça, notre mairie prend tout ce qui ne rapporte rien mais coûte beaucoup, et le promoteur ne garde que le caviar évidemment.

Si nous partions du postulat de départ qu’un tel projet était le bienvenu pour nous, eh bien l’accord passé entre notre commune et l’opérateur choisi est de l’avis de tous le plus mauvais accord que l’on pouvait passer pour une telle opération.

Tout cela bien évidemment, sans parler du fait que la question de réaliser une telle opération fait déjà plus que débat.

Tout ce qui a été dit plus haut, résume l’état ce connaissance du dossier que les habitants d’Aime La Plagne ont dans le meilleur des cas du projet de Plagne Aime 2000, avouez qu’il y a plus d’interrogations que de certitudes.

Beaucoup trop d’interrogations donc et de zones d’ombres, qui suscitent l’inquiétude légitime des habitants de notre commune, pour ne pas dire leur non-adhésion au projet.

Tout cela pose questions, et il en est une qui interroge également, et pas des moindres, c’est bien celle qui consiste à se demander si un maire peur engager sa commune dans de telles proportions, sans que cela ait été exposé dans le moindre des détails à sa population au préalable pour approbation.

L’élection ne donne pas tous les pouvoirs, et n’est pas un chèque en blanc qu’une population signe aux personnes élues pour six années.

Tout le monde se rend bien compte qu’il s’agît d’un projet énorme, « sans équivalent » d’après la communication faite autour du projet.

Il faut changer absolument de façon de procédé pour l’avenir, car sous couvert d’avoir été élu pour gérer une commune, on ne peut pas tout faire, tout décider, engager sa commune pour de nombreuses années et pour des dépenses conséquentes, avec seulement la moitié de la population comme soutient ; et encore, car si tout le monde avait eu une connaissance parfaite du dossier dans son détail, il est absolument certain que ces soutiens auraient été réduits comme une peau de chagrin, y compris au sein du conseil municipal de notre maire.

Si l’on devait classer les nombreuses questions en suspens par ordre d’importance concernant ce projet, il y en a une qui tient la première place incontestablement :

Doit-on encore construire en 2020 autant de nouveaux lits dans nos stations compte tenu du réchauffement climatique, et de l’incertitude liée à celui-ci quant à l’avenir du ski lui-même dans nos montagnes dans un avenir plus ou moins proche, selon les modélisations des experts.

Nous devons tous bien avoir à l’esprit, qu’en plus, fait aggravant s’il en est, il s’avère que dans les Alpes le réchauffement climatique va deux fois plus vite qu’ailleurs.

Ce n’est pas le manque de neige total qui marquera la fin de l’or blanc, c’est l’équilibre financier même de nos stations qui nous posera problème bien avant que nous n’ayons plus assez de neige pour skier, du fait du raccourcissement de nos saisons hivernales et des coûts engendrés par des domaines que l’on a voulu gigantesques et que nous devrons enneiger dans de plus grandes proportions avec de la neige de culture.

Il est des plus urgent que nous connaissions tous la totalité du projet d’Aime 2000 dans ses moindres détails, car pour l’instant, nous en sommes très loin, et pour être plus clair, personne ne maîtrise ce dossier, et pour cause, aucune communication très détaillée et étayée par des études sérieuses ne nous en a été faite, telle qu’expliqué plus haut.

S’il y avait bien une étude à réaliser Mme le maire, c’était bien celle qui allait nous permettre de connaître l’impact financier de ce projet sur nos finances communales ne croyez-vous pas ?

Ceux qui au bout du compte vont régler la facture si erreurs commises il y a, veulent connaître également tous les détails des accords passés avec Pierre et Vacances sans que nous ayons été concertés préalablement.

À nouveau, nous avons l’impression que l’on nous vend quelque chose sans trop nous en dire, ou alors au compte-goutte, avec toujours les mêmes éléments de langage, « c’est un très beau projet, ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer, je maîtrise », et au fur et à mesure du temps qui passe, des chiffres augmentent, les choses sont dites autrement, ce qui implique parfois de devoir réévaluer le projet, la situation, de chercher de nouveau à connaître le vrai du faux, bref rien de bien clair et de simple à comprendre pour tout un chacun.

Notre maire maîtrise-t-il vraiment la situation ? La situation n’échappe-t-elle pas totalement au contrôle de notre maire ? Ou alors, mais cela nous ne voulons pas le croire, celui-ci nous cache-t-il tout ou partie des choses ?

Comme beaucoup, je pense que la seule chose que l’on est sûr de maîtriser quoiqu’il advienne, c’est le processus de règlement des factures en tant que contribuables.

Ce discours d’une manière générale ne va pas ravir l’aménageur de notre site, mais celui-ci est assez intelligent pour comprendre que la logique d’un aménageur, comme dans notre cas précis, n’est pas la même que celle de ceux qui sont toujours en première ligne quand les choses tournent mal, c’est-à-dire les pauvres contribuables locaux que nous sommes.

On ne peut pas reprocher non plus à l’aménageur choisi d’être responsable de ce qui serait un très mauvais accord pour nous, car par principe, son métier n’est pas de faire de mauvais accord et de mauvaises affaires.

Le problème d’un contribuable est tout autre, il délègue à son maire en l’occurrence la bonne gestion de ses deniers.

Notre aménageur à nous autres contribuables, c’est notre maire qui n’est pas là uniquement pour briller au sommet de la pyramide de son conseil municipal quand tout va bien, il doit faire faire de bonnes affaires à sa commune, et assumer le poids de ses erreurs quand c’est le cas, surtout quand c’est lui négocie ce type d’accords.

Qui sont les conseillers municipaux qui ont réellement participé à la négociation de l’accord en question ?

N’as-t ’n’ont pas enjolivé la situation, ou présenté les choses sous un angle avantageux aux membres de l’équipe en place ?

Cela ne fait aucun doute et c’est bien ce qu’il ressort de ce que l’on peut entendre de la part de certains membres de l’équipe en place.

Ma conclusion concernant ce projet, est que pour toutes les raisons évoquées plus haut je pense qu’il ne s’agit déjà pas d’une bonne idée, cela doublé d’une mauvaise affaire pour Aime, et entendre dire par les plus éminents acteurs de l’économie de l’or blanc que l’on entend s’exprimer sur le sujet : « Ce n’est qu’à ce prix que l’attractivité de la France et de la montagne pourra redémarrer », me fait plutôt sourire.

Quand ces têtes pensantes parlent de l’attractivité de la France et de la montagne, je crois que très modestement, nous allons nous limiter en ce qui nous concerne à l’attractivité de nos montagnes, car pour la France, c’est un autre problème bien que nous y participions bien évidement.

De quelle attractivité parlent t’ils, de l’attractivité présente ou future ?

Car s’ils devaient parler du futur, je ne suis pas persuadé du tout que rajouter au parc déjà énorme de constructions de nos montagnes, de nouvelles constructions qui vont devenir des friches touristiques à terme à la suite du réchauffement climatique, participe à notre attractivité future.

Seulement, ce n’est pas leur problème car ils ne sont pas montagnards, et ils iront faire leurs affaires ailleurs quand cette triste perspective arrivera, le plus tard possible nous l’espérons tous.

À cela on va me répondre, « si c’est comme ça que vous voyez les choses, alors vous ne vous plaindrez pas quand nous cesserons d’investir dans vos montagnes faute de rentabilité suffisante et que vos affaires péricliteront et que vous serez obligés de recommencer à vivre comme vos grands parents avant 1960 » (sous-entendu en mangeant des patates tous les jours et en troquant vos voitures pour des bourricots, car je l’ai déjà entendu dire tel quel)

Ma réponse, vous l’avez dès aujourd’hui messieurs qui lisez dans l’avenir : nous vivons dans nos montagnes et du produit de nos montagnes depuis que l’homme y a mis un pied il y a 6000 ans, nos aïeux se sont battus depuis toujours pour y vivre, quelles qu’aient été les conditions, c’est que nous ferons nous aussi.

Vous sous-estimez et de beaucoup, notre capacité à rebondir et la ténacité dont les montagnards sont capables de faire preuve si la situation l’impose. Tout comme le Docteur Borrione et tous ceux qui ont crus avec lui qu’un autre avenir était possible pour nos montagnes il y a 60 ans en se lançant dans cette formidable aventure des sports d’hiver, nous allons anticiper, inventer, innover, et créer les conditions pour que nous puissions continuer de vivre dans nos montagnes quoiqu’il advienne, et surtout de continuer à tout faire pour attirer tous ceux qui veulent partager ces merveilleux paysages avec nous.

Nous ne resterons pas les bras ballants en attendant que certains nous quittent et que d’autres viennent les remplacer le cas échéant.

Si certains voudraient nous quitter par anticipation, qu’ils le fassent dès aujourd’hui, nous sauront pallier ce manque ne vous inquiétez pas, nous avons de la ressource.

C’est nous faire beaucoup d’honneur que de nous positionner comme les sauveurs du ski Français rien qu’en ajoutant 2500 lits fussent-ils novateurs, ce qui restent à démontrer.

Je crois que toutes les autres stations françaises vont apprécier d’être sauvées par Aime la Plagne. Bien évidemment toutes vont sourire.

Puisque nous en sommes dans le registre du sourire (ou pas vraiment), je ne peux m’empêcher de parler de ce qui est fait au même moment au sein de notre station de la Plagne, par la commune voisine de La Plagne Tarentaise en matière de nouveaux lits touristiques qui sont sortis de terre, ou vont sortir de terre quasiment dans les mêmes proportions, bien avant qu’Aime n’ai eu le temps de planter le premier coup de pioche.

Tout cela n’est pas sérieux et se trouve être dangereux pour notre avenir, et m’oblige à faire à nouveau un parallèle historique. Il y a eu les pharaons et leurs pyramides, les rois et leurs châteaux, et maintenant nous avons certains maires de montagne qui se prennent pour les deux réunis.

Que ceux-ci calment leurs ardeurs, leurs constructions ne seront pas visitées dans cinq siècles, et peut-être déjà plus d’ici 30 à 50 ans, si ce n’est par des araignées.

Leurs « oeuvres » et leurs noms seront vite oubliés, sauf des contribuables de nos communes quand ils régleront la facture de leurs erreurs, et que nous dormirons de nouveau tous sur la paille, tout comme au temps des pharaons et des rois.

Nos jeunes, futurs contribuables vont adorer dans 30 ans avoir à régler la facture de nos maires bâtisseurs actuels.

Ce n’est pas pour ma part ce que je voudrais leur léguer.

Pour conclure provisoirement sur le dossier Aime 2000, qui de mieux que l’architecte Michel Bezançon, qui est ni plus ni moins que l’architecte initial de la station de La Plagne et créateur d’Aime 2000, pour résumer la situation du site d’Aime 2000 il y a quelques années et expliquer pourquoi le Bâtiment initial d’Aime 2000 était de moins en moins attrayant pour nos clients et s’était considérablement « refroidi » :

Extrait de l’histoire de la Plagne : « D'ailleurs, le premier à le regretter n'est autre que Michel Bezançon, qui a vu le bâtiment se dégrader au fil du temps, et surtout vu pousser autour des immeubles qui n'auraient, selon lui, jamais dû être autorisés. Il avoue tristement : “autour du Paquebot il était interdit de construire. J'avais tenu le coup pour qu'on ne fasse rien, mais quand je suis parti en 1986, les Maires se sont dit : le chat est parti, les souris dansent et on a commencé à faire ces horreurs... On a détruit la qualité du produit.

Si Aime-La Plagne est un Paquebot, il y a un certain nombre d'épaves qui se sont échouées autour ! Aime 2000 n'a pas été entretenu comme il l'aurait fallu. La galerie marchande, une architecture ultra-moderne, que Pierre Guariche avait dessinée d'un bout à l'autre s'est détériorée d'une façon hallucinante... Elle avait été présentée dans la revue l'Œil comme un chef d'œuvre, c'était tout un monde qui n'est pas du tout celui qui existe à l'heure actuelle.”

Est-ce toujours la fatalité qui refroidi nos lits ou nos dirigeants présents qui sont les mêmes que dans le passé et qui continuent à faire les mêmes erreurs ?

Jacques Duc

*Cela est tellement vrai, qu’à l’occasion d’un reportage sur TF1 concernant notre station d’Aime 2000 pour les 50 ans du « paquebot des neiges », le 2 janvier de cette année 2020 au journal de 20 heures, ces deux personnes ont été les seules des acteurs locaux, élus, commerçants ou autres, à avoir été interviewés, et cela à deux mois des élections.

Encore le hasard, qui poursuit notre maire sans cesse, surtout à l’approche des élections.

Tous les autres acteurs du site d’Aime 2000 doivent être ravis de voir à nouveau, notre maire et son « vrai-faux opposant », se mettre en scène au premier plan et entendre des annonces à répétition depuis six ans, sans voir le moindre résultat de ces annonces se produire.

Il devient urgent que notre maire comprenne, sous peine de nous énerver davantage, que nos concitoyens n’en peuvent plus qu’on leur impose un feuilleton d’auto-promotion permanente de sa personne, sous couvert de représentation communales.

Question : pourquoi n’avoir pas plutôt fêté en 2018 les 50 ans du lancement officiel de la station d’Aime 2000, ou alors l’appellation le « paquebot des neiges » qui avait été trouvée dès 1966, soit quatre ans avant son inauguration, ou encore le premier dessin qui datait lui de 1964 ?

Cela faisait bien des occasions de fêter des anniversaires…

Sans doute était-ce trop loin des élections.

Stop, stop, stop Mme le maire, vous devez arrêter de toute urgence de nous imposer vos apparitions permanentes, qui se font avec le support des organismes que nous finançons, et de ceux qui en sont à la tête.

Nous avons et de loin dépassé ce que les probabilités et le hasard peuvent engendrer en matière de normalité, et il est clair que vous êtes en campagne électorale permanente à chacune de ces occasions, et personne n’est assez stupide pour croire au hasard dont vous bénéficiez en permanence. Tout cela est scandaleux et exaspère tout le monde.

Je saisi cette occasion, pour rebondir sur ce à quoi nous assistons, et vous faire part d’un engagement que je compte prendre si mes concitoyens font confiance à l’équipe que je propose modestement de conduire. Toutes les communications communales d’importance ne se feront pas par le biais de ma qualité de maire, mais uniquement par la voie de notre service de communication qui sera préparé pour ce faire.

Je ne retirerai jamais de bénéfice personnel d’une communication d’importance quelle qu’elle soit sous couvert d’une action communale dont je serais le représentant. Tout cela demande une neutralité totale, un professionnalisme tout aussi total, de la part de celui qui n’a pas été élu pour se mettre en scène et au-devant de celle-ci, en « s’appropriant quelque peu » toutes les décisions ou faits importants de sa commune.

La voie de la commune ne doit plus être la voie d’une seule personne de son exécutif, mais émaner de l’ensemble de l’exécutif via un communiquant professionnel au sein de notre mairie.