Liaison vallée-la Plagne

 

Liaison Vallée-La Plagne, promesse de campagne ou réalité ? 

 

 

 



Sans qu’il s’agisse pour moi de faire une fixation sur ce sujet en particulier, car il y en a bien d’autres d’importants qui eux sont d’actualité et non pas à l’état de simples projets, on nous parle régulièrement d’une éventuelle connexion téléportée entre Aime et notre station de la Plagne en quelques lignes de temps à autre. 

Traiter un sujet comme celui-ci en quelques lignes, revient à ne rien dire d’autre que des banalités ou ne rien en dire, car même s’il s’agît pour beaucoup d’une remontée de plus parmi toutes celles dont nous sommes dotées, nous sommes loin, très loin d’un simple appareil de plus sur notre territoire. Les implications d’une telle réalisation sont énormes et variées, non seulement pour le bourg d’Aime lui-même, mais également pour tout notre bassin Aimerain, avec des aspects évidement positifs, mais aussi et il ne faut pas l’occulter, avec des aspects qui pourraient être négatifs si ceux-ci ne sont pas pris en compte et anticipés dès la réflexion autour de ce projet.                                                                                                             

J’ai pour habitude de dire sur ce sujet, qu’il me faudrait sans doute une heure d’explications pour persuader un indécis de l’utilité de cette connexion, mais il ne me faudrait pas plus d’une minute pour dissuader un fervent supporter de celle-ci pour le faire douter ou renoncer au projet.

 

Nous sommes à un peu plus de deux mois des prochaines élections municipales, et il me semble important de faire le point sur le projet de liaison téléportée entre le bas de notre vallée et les sites d'altitude de La Plagne, pour que ce sujet très important aux répercussions multiples n'occulte pas tous les autres sujets tous aussi importants lors des futurs débats des prochaines élections municipales du mois de mars, ou alors ne soit traité comme un simple dossier parmi d'autres et fasse l'objet de nouvelles promesses électorales non tenues.

 

Dans tous les cas, et quoiqu’il advienne concernant ce dossier, il me parait clair et impératif, que ce sujet doit être débattu dès maintenant, et cela hors des débats passionnés de campagne, car à elle seule, cette possible liaison aura des répercussions énormes et multiples tous domaines confondus, plus celles dont nous ne soupçonnons pas l'existence au moment où nous parlons, sur l'ensemble du bassin Aimerain et non pas uniquement sur la ville d'Aime.

Un sujet comme celui-ci est si important, qu’avant toute chose, je n’imaginais même pas qu’un seul euro soit dépensé en études, sans que le principe même de cette connexion ne soit validé par nos concitoyens.

Je parle bien ici du principe de relier le bas de la vallée à nos stations d’altitude, avec tout ce que cela implique.

Pour ce faire, nul besoin d’études coûteuses pour mettre le sujet sur la table, pour lister les avantages ou les inconvénients d’une telle réalisation, d’autant plus que les exemples de réalisations similaires sont nombreux autour de nous.

Avant de parler de faisabilité pratique, technique ou financière, c’est déjà ce qu’il fallait faire.

Dans l’inconscient de notre maire, la case études s’éclaire en premier pour bien des sujets à notre grand désarroi, plutôt que la case du pragmatisme et de l’analyse.

Le problème est qu’à chaque fois que cette case s’éclaire, cela nous coûte, et nous coûte encore, et nous en avons assez que notre argent soit dépensé pour s’entendre dire après avoir réglé ces additions, ce que nos modestes cerveaux pouvaient deviner facilement sans avoir à faire toutes ses dépenses inutiles.

 

La question qui nous est posée est la suivante : 

 

Est-ce que les habitants de notre commune nouvelle sont déjà par principe, pour ou contre une telle liaison, sans qu’entre en ligne de compte dans leur avis le financement de cette opération ou l’aspect technique des choses ?

Tout cela n’est pas abstrait, et ceux d’entre nous qui soit sont pour ou au contraire contre, ont respectivement tous de bonnes raisons de l’être, et cela sans avoir besoin d’avoir le résultat d’études pour ce faire.

Si d’aventure, il nous manquerait certains éléments pour se faire notre propre opinion sur le sujet, il nous suffirait de demander aux habitants de Bourg Saint Maurice ou de Brides-les-Bains sans à avoir à aller plus loin, si finalement ils regrettaient ou pas d’avoir réalisés de telles liaisons sur leur territoire, et quels sont les avantages ou inconvénients qu’ils constatent à la suite de ces réalisations.

 

C’est pourquoi, au préalable, il était impératif et il est toujours impératif d’organiser un débat sur le sujet, pour entendre ce que nos concitoyens ont à dire concernant ce projet.

 

À la suite de ces échanges et informations, il faut organiser dans la foulée un référendum local, et s’il s’avère qu’il y a très majoritairement une demande d’aller plus en avant dans ce dossier, alors on décide d’explorer les différentes pistes de réflexion issues de la discussion, en diligentant des études si nécessaire.

Si au contraire, l’opinion est majoritairement contre, alors on clôt le sujet et on passe à autre chose, cela s’appelle être pragmatique, et avoir du bon sens.

Quel choix notre maire a-t-il préféré faire tout au long de ces six années ?

 Tout le contraire, à la manière d’un joueur de poker, il a payé pour voir, mais pas avec son argent, avec le nôtre, ce qui ne se fait pas au poker.

 Diriger une mairie n’est pas une partie de poker, et quand il s’agît de l’argent des autres, on ne réfléchit non pas à deux fois, mais à dix fois avant de faire des dépenses inutiles, car il s’agît bien là d’une dépense inutile, car non nécessaire à ce stade du dossier.

  



1)    Avant toute chose, cette liaison est-elle une bonne idée ou une idée à oublier ? Petit rappel historique de la situation 

 



S’il y a bien un domaine où nos décideurs sont passés maîtres, c’est dans l’art de découvrir de bonnes idées que d’autres ont déjà trouvées dix années plus tôt si ce n’est bien plus.

Le meilleur exemple se trouve être justement l’hypothétique liaison téléportée entre Aime et la Plagne.  Ce projet ne date pas de 2014, et nous avons à peu de choses près tout entendu et son contraire sur le sujet depuis l’origine de notre station. Je n’ai pas attendu pour ma part l’élection de 2014 pour dire qu’il s’agissait d’un projet à réaliser impérativement sur notre territoire, car j’ai régulièrement proposé, et ce depuis bien longtemps aux décideurs en place, d’Aime comme de Mâcot, de passer du stade de l’idée à celui de la réalisation. 

 

Subitement, et par le plus grand des hasards bien sûr, notre maire, lors de la dernière campagne électorale, en a fait un des projets phares de son programme. Pourquoi invoquer le hasard sur un ton ironique, et mettre en évidence cette soudaine envie ? Eh bien tout simplement parce que notre maire aurait eu cette idée subitement, après plus de vingt années de présence au sein de l’exécutif communal Aimerain, en nous disant qu’il y avait urgence à réaliser cette liaison, chose que nous ne lui avons jamais entendu dire pendant toutes ces longues années.

L’a-t-on entendu pendant tout ce temps mettre ce sujet sur la table et pousser notre ancien maire M Chenu à s’emparer du sujet si toutefois ce dernier avait été réticent à entreprendre une telle opération ? 

Notre maire n’a-t-il pas observé comme nous tous ce qu’il se passait à 14 km en amont d’Aime pendant tout ce temps ?  

On nous parle donc à nouveau depuis 2014 de ce projet, en continuant de se poser des questions sur son financement et son fonctionnement, alors que nous avons de multiples exemples autour de nous de réalisations similaires qui sont toutes de belles réussites, dont une pas plus loin qu’à Bourg Saint Maurice, qui depuis 52 ans et avec trois appareils successifs et différents, relient Bourg Saint Maurice à sa station des Arcs.

Continuons donc à réfléchir, discuter et à faire réaliser des études, et encore des études coûteuses pendant que la concurrence elle, s’amuse de nous voir réfléchir et nous poser des questions qu’elle ne se pose plus depuis trente ans de fonctionnement du funiculaire de Bourg Saint Maurice, pour ne citer que la dernière remontée en date sur site, entre la vallée et leur station. 


La réponse à la question qui consiste à savoir si cette liaison est une bonne idée ou une idée à oublier est :

Mon avis est oui sous certaines conditions, mais à force de réfléchir, de se poser des questions, en partant sur de mauvaises bases, alors cette bonne idée finira par ne plus en être une. Si cette connexion téléportée ne se fait pas dans les dix années à venir, il faudra enterrer ce projet et passer à autre chose. Dans ces conditions, il aurait mieux valu laisser ce projet là où il était, c’est-à-dire enfoui profondément dans le cimetière des bonnes idées toujours discutées et étudiées de façon coûteuse, mais jamais réalisées depuis l’origine de notre station.

 

Six années est un temps suffisamment long pour faire le bilan de ce qui a été réalisé de probant, de palpable dans ce projet, et ce ne sont pas six années de discours et d’annonces supplémentaires sur ce sujet, comme pour beaucoup d’autres, qui nous permettront d’être efficace, bien au contraire. Il y a un temps pour tout, celui des discours est terminé, nous en avons assez entendu, il nous faut de l’action et du concret.

 

On pourrait résumer la situation en disant qu’il y a l’action et les discours, et quand on ne fait que parler, on a évidemment plus assez de temps à consacrer à l’action…

 



2)    Raisons pour lesquelles nous avons perdu six années

 



En préambule, je dois préciser que mon explication a pour but d’expliquer pourquoi les choses n’ont pas avancées depuis six ans dans ce dossier, et que les annonces qui vont être faites courant janvier ne devront pas faire oublier que notre maire à la suite de ses erreurs, a bloqué l’avancement de ce dossier durant tout son mandat, comme expliqué plus loin. 

 

Ou en sommes-nous réellement dans ce dossier, pour lequel nous n'avons eu depuis 2014, que de brèves explications, dont certaines et non pas des moindres, m'ont parue plus qu'insuffisantes ou en total décalage avec la réalité du terrain, et surtout avec la réalité politique locale ?

 

Je veux déjà parler ici de mon questionnement, quant à la volonté réelle de notre commune amie de la Plagne Tarentaise de s’impliquer à 100% dans ce projet, volonté sans laquelle rien ne sera possible, ainsi que la position éminemment tout aussi importante de la Société d'Aménagement de La Plagne quant à son implication dans ce projet ou pas, car aucune communication officielle autour de ce projet n’a été faite de sa part.

Avouez que cela est des plus inquiétant, ou pour le moins surprenant.

 

Vous pouvez imaginer que je n'ai pas que des interrogations, j'ai bien évidemment des réponses qui peuvent aussi être sous certains aspects, des interrogations préoccupantes.

 

Nous constatons tout d’abord, que notre commune d’Aime La Plagne a toujours été à « la manoeuvre » dans ce projet depuis le départ, et qu’au sein de la commune de la Plagne Tarentaise, ce projet est loin de faire l'unanimité, et n'est pas franchement à l'ordre du jour, et surtout, fait révélateur, le projet de déviation du village de Macôt, est toujours d’actualité me semble-t-il

Quel rapport allez-vous me dire avec la future liaison téléportée vallée-station ?

 

Eh bien, si nos voisins et amis de Macôt n’abandonnent pas l’idée de vouloir dévier la circulation de leur village, c’est bien parce qu’ils imaginent que la circulation sur la route de la Plagne ne va pas diminuer de sitôt bien au contraire, et qu'il est des plus important pour le confort et la sécurité de leur village, de dévier le plus gros du flux routier autre part pour les années à venir ?

 

Pourquoi la circulation ne diminuerai-t-elle pas à l’avenir, si cette connexion téléportée devait exister ?

Eh bien tout simplement car ils savaient qu’elle n’existerait pas tant qu’on leur présenterait un projet imaginé par notre maire d’Aime, qui consistait à dire que la future liaison ne serait réalisée qu'entre Aime et le site de la Roche et que des bus électriques ou autres fassent la connexion entre la Roche et les sites d'altitude.

Après avoir questionné Mme le maire d’Aime (et lu ses écrits sur le sujet) sur le pourquoi d’un tel tracé qui s’arrêterait aux deux tiers de la montée vers Les sites d’altitude de la Plagne, il m’avait été répondu qu’il serait beaucoup trop coûteux de financer la partie restante ; et que dans l’attente d'études complémentaires et que des fonds supplémentaires soient trouvés pour terminer la jonction vers Plagne centre ou alors Plagne-Bellecote, ou les deux (soit une liaison en Y avec la Roche comme point de départ des deux branches supérieures), la future remontée se terminerait sur le site de la Roche.

 

Question : que ferait-on d’une gare routière initialement réalisée sur le site de La Roche au terminus de la liaison avec la vallée si après quelques années à peine, un prolongement de la liaison en direction de Plagne centre ou Plagne Bellecote ou les deux seraient réalisée ?

 

Incohérent, ridicule, amateurisme et une gabegie en perspective, une de plus.

 

Comment voulez-vous que nos amis de la Plagne Tarentaise aient pu imaginer qu'avec une telle solution envisagée, bon nombre de véhicules n'emprunteraient plus la route de La Plagne, car la liaison téléportée aurait été plus rapide et efficace ?

 

Personne évidemment, car une liaison de la sorte n'aurait strictement aucun intérêt et aucun sens si elle n'arrivait pas à Plagne Centre même, en connexion parfaite avec une gare routière qui irriguerai dans ce cas les autres satellites d’altitude. 

Il est à noter également, qu'une liaison, telle qu’elle avait été imaginée pour l’instant en s'arrêtant sur le site de La Roche, pouvait donner l'impression à juste titre que le site d'Aime 2000 aurait été privilégié, vu que la connexion par télésiège avec notre site existe déjà depuis la Roche, et qu’il était même prévu de transformer ce télésiège en télécabine dans un deuxième temps pour la bonne continuité de la liaison, comme l’a évoqué Mme le maire d’Aime, en accord avec la SAP.

Alors évidemment, avec un tel projet, qui profiterait davantage à notre commune, au dépend de nos voisins, il n’y avait aucun intérêt pour nos amis de la Plagne Tarentaise de devoir participer à hauteur de 80% dans une remontée qui allait profiter à 80% à notre commune d’Aime la Plagne. 

En effet, notre maire nous a dit en réunion publique qu’il comptait faire participer nos amis de la Plagne-Tarentaise à hauteur de 80% dans le fonctionnement de cette future installation, et nous Aimerains pour les 20% restant.

 

Il parait évident que nos voisins ne sont pas opposés sur le font à une telle réalisation bien au contraire, mais en leur soumettant une telle idée, il y avait aucune chance qu’ils y adhèrent. À nouveau, c’est le bon sens qui prime avant toute chose.

 

Il me semble nécessaire ici de rappeler, que si cette liaison a toujours été évoquée, mais jamais réalisée, c’est parce que cette approche financière des choses existe depuis toujours entre nos deux communes que sont Macôt et Aime, et que dans ces conditions, certains maires au caractère « bien trempé » de Mâcot, étaient prêts à mettre en oeuvre ce projet sans notre aide, et cela au départ de leur territoire et à destination de leurs satellites en station.

Ils étaient bien conscients que le départ de cette remontée devait être plus logiquement à proximité de notre gare d’Aime, mais quand on finance 80€ sur 100€, et que l’on doit subir le diktat de celui qui ne finance que 20€, alors on est en droit, malgré l’intérêt général lié à ce projet, de s’opposer à ce qui ne nous convient pas.

Cela est même allé bien plus loin dans l’esprit d’un maire voisin en l’occurrence, car ce dernier avait émis l’hypothèse de faire déplacer la gare d’Aime au niveau de l’actuel stade du Gros Murger, pour avoir la gare et le départ de la remontée sur sa commune. Nous avons failli même perdre notre gare dans cette bataille.

Plus sérieusement, si ce dernier en est arrivé à cette extrémité irréaliste, c’est que dans le même temps, chez nous il était déjà question de ne pas « viser » Plagne centre en l’occurrence avec cette liaison, mais plutôt Montalbert, puis Aime 2000 dans un deuxième temps (je tiens cela du seul endroit d’où une telle information pouvait émaner).

Pourquoi pas me direz-vous, mais je ne crois pas que cela soit le chemin le plus court pour rejoindre la Plagne et surtout Belle Plagne, si le but à atteindre est bien celui-ci…

Tout cela en demandant à nos voisins de participer financièrement à ce « détour » évidement.

 

Tout le monde doit bien avoir l’historique de la chose en tête pour comprendre pourquoi, rien ne s’est fait, et pourquoi rien ne se fera. Si nous en sommes toujours au même point 60 ans plus tard, c’est que les mêmes causes Mme le maire, produisent toujours les mêmes effets.

 

A part avoir fait remonter à la surface des choses qui étaient enfouies très profondément dans l’esprit de nos voisins de Mâcot, notre maire n’a pas fait autre chose, et voilà pourquoi rien n’a avancé et n’avancera jamais.

Pour débloquer la situation, une seule solution, il faut tout reprendre à zéro, remettre les choses à plat en tenant compte des intérêts de chacun, sans qu’aucun d’entre nous ne soit lésé, et cela avec l’aval de tous nos concitoyens. 

 

La description du contexte que je viens de faire, n’a tenu compte que des deux partenaires historiques qu’étaient Mâcot et Aime tout au long de notre histoire commune.  Ce que notre maire a oublié d’important (et nos villages fusionnés s’en sont rendus compte), c’est que les équilibres ont changés. Tous les villages qui ont fusionnés avec La Plagne Tarentaise, participent maintenant aux décisions à prendre au sein de leur commune nouvelle. La voix de la Plagne Tarentaise n’est plus la voix de Mâcot uniquement, elle tient évidemment compte de cet état de fait, et quand on répond à nos questions ou propositions, tous les villages nous répondent. 

C’est pourquoi, ce qui « irritait » déjà nos amis de Macôt, s’est transformé en refus total concernant la tête de la représentation Bellentraise au sein de la commune nouvelle de La Plagne Tarentaise, car nos amis de Bellentre vu leur « éloignement » ont encore plus de mal à percevoir l’intérêt d’une connexion tronquée vers la Plagne, qui profiterait principalement à Aime la Plagne. 

 

Comment voulez-vous qu’un sujet si important aux implications multiples, soit mis sur la table sans tenir compte de tous les aspects énoncés depuis le début de cette explication.

 

Amateurisme total, prise en considération de nos voisins absente, projet absolument pas réfléchit, approximation totale, bref incompétence à tous les étages, zéro pointé Mme le maire.

Ne nous parlez plus de ce projet, tant que tous ces aspects ne seront pas pris en compte, et surtout mettez en oeuvre ce que j’ai logiquement et modestement proposé.

Ce ne seront pas les résultats de l’étude diligentée qui changeront quelque chose sur le fond du dossier, d’autant plus que ce résultat arrive comme par hasard (un de plus) à deux mois des élections. 

Notre maire devrait de toute urgence jouer au loto, car le hasard ne fait que lui profiter au quotidien en cette fin de mandat.

On ne dirige pas une commune avec l’aide du hasard, mais avec de la vérité, du sérieux et de la compétence…

 

Six années donc, se sont écoulées pour avoir le résultat d’une étude qui nous a coûté environ 76 000€, dont notre maire nous a dévoilé l’essentiel en réunion publique, à savoir qu’il serait totalement stupide de ne pas faire arriver cette remontée à Plagne-centre, et non pas à La Roche, tel que l’envisageait notre maire tout au long de son mandat

Cela démontre, s’il en était encore nécessaire, l’amateurisme de celui-ci, sa déconnexion avec la réalité et le terrain, et surtout le peu de respect qu’il a de nos deniers publics…

On a donc dépensé notre argent en étude et perdu six années pour s’entendre dire entre autres, qu’il fallait relier Aime aux sites d’altitude, et non pas s’arrêter aux deux tiers du trajet et terminer le reste du chemin en bus ? 

Combien de bonnes idées à 76 000€ comme celles-ci, notre maire a encore dans son sac à idées qui nous font perdre du temps et de l’argent. J’ai interpellé pour ma part notre maire, cela sans résultat, pour lui dire qu’un tel tracé était stupide, inutile, et qu’il n’était pas accepté par nos amis de Mâcot cofinanceurs du projet faut-il le rappeler ? Si notre maire payait toutes ces études avec ces propres deniers, il y a fort à parier qu’il réfléchirait bien davantage avant de proposer des choses qui n’ont ni queue ni tête, et qu’il n’hésiterait pas à écouter tous les avis avant de prendre des décisions importantes et coûteuses. Comme le genre de la maison n’est pas « d’entendre », mais tout juste d’écouter, et qu’il est bien plus aisé de faire régler l’addition à ses contribuables si l’on se trompe, alors allons-y gaiement, au diable l’avarice.  

Plus fort encore, quand on questionne le maire de la Plagne Tarentaise sur le sujet de la liaison, ce dernier affirme que rien ne se passera d’ici 20 ans dans le meilleur des cas, si d’aventure il devait se passer quelque chose...    

 

        



                                                                                                                           

3)    Revenons dans le monde réel ou le hasard n’a que peu de place ? 


Mon avis sur cette liaison :

 


S’il s’agît d’être cohérent sur ce projet, et pour cela nous n’avions pas besoin d’étude pour nous le confirmer, il doit y avoir une idée directrice à laquelle nous devons tous adhérer solidairement concernant ce projet de liaison vallée-station. 

Cette idée est celle qui consiste à dire qu'il n'est pas envisageable que cette liaison soit tronquée et qu'elle s'arrête au deux tiers du trajet en déversant nos touristes et travailleurs locaux ou autres visiteurs dans des bus fussent-ils électriques sur le site de la Roche à 10 mn de La Plagne (si tout se passe bien)en réinjectant au niveau de la Roche par voie routière à 6 kms de l'arrivée en station, le trafic que l'on a ôté en fond de vallée un peu plus tôt.

Tout cela relève d'une absurdité absolue et d'un non-sens écologique total, car un des aspects majeurs de l'intérêt qu’il y a à faire une telle liaison si elle devait se faire, c’est bien d'enlever de nos montagnes le maximum de véhicules particuliers et de transports collectifs utilisant des énergies carbonées émettrices de CO2 et autres polluants.

Une telle solution serait même écologiquement catastrophique car on aurait construit un équipement que peu ou personne n’utiliserait du fait d’un temps d’accès à la station largement supérieur à ce que procure l’accès routier existant.

Imaginez : se garer à Aime ou arriver en train, puis prendre la remontée jusqu’à La Roche, puis prendre la connexion routière vers les sites d’altitude, puis les connexions inter stations d’altitude, bref, un vrai parcours du combattant, et force est de constater que certains sont fâchés avec le chronomètre, ou ne maîtrisent absolument pas la géographie de leur territoire, ou encore n’imaginent pas ce que représenterait comme difficulté de suivre tout ce périple avec famille et bagages.

   

C'est soit on relie les sites d'altitudes à la vallée le plus rapidement possible et d'une manière très efficace, vraiment pratique pour tous, qui engage le maximum de personnes à emprunter cette connexion, soit on continue comme depuis toujours à concentrer la totalité du trafic sur la route de La Plagne pour irriguer les 7 sites d'altitude. N’avoir qu’un unique accès routier est pour moi un non-sens écologique, vu ce que le trafic incessant sur la route de La Plagne et dans le village de Macôt et notre ville d'Aime occasionne en permanence. Que dire également des bouchons ou autres nuisances observées les jours de chassés-croisés, dignes des périodes du passé, quand nos accès n'étaient pas ce qu'ils sont aujourd'hui. 

 

Il a été écrit dans la presse le 6 août 2017 par le maire d'Aime La Plagne Corine Maironi Gonthier, que le coût imaginé d'une telle liaison, allait être de 25 millions d'euros, dont 12 millions allaient être dévolus aux équipements annexes sans autres précisions si ce n’est la présence du parking imaginé au départ vallée de la future liaison dans ce montant.

 

Nous parlons "d'uniquement 13 millions" pour réaliser les quasis 70% du tracé complet, donc il ne manquerait que 5,6 millions pour rejoindre la Plagne Centre en une seule fois ?

 

Il me semble que dans ces conditions, et si les montants annoncés sont bien les bons (sans quoi il aurait été bien imprudent vu l'importance d'un tel dossier, d'annoncer des sommes approximatives et non vérifiées vu l'avancement de celui-ci)  qu’il vaudrait mieux économiser sur les investissement annexes, 5,6 millions sur le coût du parking par exemple (qui soit dit en passant doit compter pour beaucoup dans les 12 millions), pour les ventiler sur la réalisation totale de la liaison dès le départ, sans reporter à plus tard, ce qui ne se fera de toute façon jamais.

Si malgré cela, il était toujours difficile de boucler le budget de cette opération, je suis persuadé que nos amis de la Plagne Tarentaise, à qui on présenterai un projet intelligent, cohérent, efficace, pratique et écologiquement bien meilleur pour eux en ôtant une grande partie du trafic routier sur leur commune, abandonneraient leur projet de déviation de leur village de près 7.5 millions d'euros, au bénéfice d'une participation financière plus importante que celle prévue initialement, au profit du projet de liaison vallée-station.

J'ai parlé d'amateurisme dans ce dossier, car six années sont passées depuis les premières annonces. Des montants sont mis sur la place publique qui sont de plus absolument pas les mêmes, entre ce qu’annonce le maire d’Aime (25 millions d’euros pour s’arrêter au deux tiers de la montée vers la Plagne, connexion en bus comprise) et ce qu’annonce le maire de La Plagne Tarentaise qui annonce en réunion publique du 9 octobre 2018,  45 millions d’euros pour la totalité du trajet alors qu’il ne resterait qu’un tiers du trajet à rajouter par rapport au scénario présenté par le maire d’Aime, soit près du double pour 33% de trajet supplémentaire.

Où est le vrai du faux, et pourquoi jongle t’on si facilement avec les millions d’euros entre partenaires d’un même projet.

Est-ce la mairie d’Aime qui minimiserai le coût d’une telle opération pour faire admettre plus facilement ce projet à sa population, ou est-ce la mairie de la Plagne Tarentaise qui en augmenterait le coût pour au contraire trouver une bonne raison de ne pas réaliser cette liaison qui ne lui profiterait pas vraiment ? 

Avouez que tout cela manque de sérieux et inquiète plus que ne rassure.

 

Des solutions sont envisagées à priori avec des stratégies différentes vu les montants annoncés. Ou sont les études sur lesquelles ces hypothèses s’appuyaient au moment où ces chiffres ont été donnés ? Où est la volonté commune et indéfectible de tous les acteurs locaux dans ce dossier éminemment important, et surtout point non négociable, ou est la concertation auprès des populations locales, sans qui rien ne se fera ? C’est bien nous, habitants de notre commune nouvelle, qui à la sortie comme toujours feront les frais de projets mal ficelés, mal pensés, en réglant la facture si tout ne se passe pas comme prévu.

 

Mme le Maire m'a dit quand je l'ai interpellé sur ce dossier, qu'on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas avancer rapidement sur le sujet, alors que rien n'avait été entrepris dans ce sens depuis toujours. Ce qui est vrai concernant les faits, mais jusqu'à preuve du contraire, cette dernière a fait partie depuis près de 30 ans de toutes les équipes municipales en place, et souvent à des postes les plus importants, et ce projet de liaison n'a jamais été à l'ordre du jour, si ce n'est lors de la dernière élection municipale ou il était certain, car j'en avait pour ma part fait état bien en amont de la campagne, que j’allais mettre ce sujet majeur sur la table.

Pour ma part, il ne fait aucun doute qu’une telle liaison aurait dû être réalisée il y a déjà bien longtemps et qu’il ne faut plus perdre de temps pour avancer sur ce dossier, car s’il s’agît encore de perdre 6 années de plus, mieux vaut se concentrer sur autre chose et ne plus dépenser d’argent dans de multiples études qui ne serviront à rien, comme beaucoup d’autres réalisés dans le passé dans bien des domaines.  

Quand il s’agît de construire de nouveaux lits en investissant 33 millions d’euros d’infrastructures publiques à nous seuls, soit le prix estimé d’une possible liaison vallée-station, les choses vont beaucoup plus vite… 

Je profite de cette allusion faite au projet d’Aime 2000 pour démontrer que notre maire privilégie les constructions aux accès à ces constructions, alors que le bon sens voudrait que les choses soient faites dans le bon ordre. 

Il ne suffit pas de rappeler sur le site internet de notre mairie, le passé historique de notre commune, et ne pas s’en inspirer, car les romains construisaient d’abord des voies d’accès avant de développer leurs cités. Il est vrai que pour s’en rappeler, il aurait déjà fallu conserver en l’état les vestiges bimillénaires de notre voie romaine à Aime, et ne pas les détruire pour à nouveau construire, toujours construire.

 « Un peuple qui oublie son passé n'a pas d'avenir » (W. Churchill)                                             

A bon entendeur Mme le maire.

Quand on est réellement soucieux de la protection de l’environnement tel qu’on peut l’entendre dans le discours officiel, et que l’on a le choix entre rajouter de nouveaux lits par milliers qui vont contribuer entre autres au réchauffement du  climat, par leur construction et leur occupation, et qu’au contraire on pourrait véhiculer un maximum de monde vers notre station grâce à une remontée mécanique qui enlèverai un grand nombre de véhicules sur nos routes, donc de la pollution et des nuisances, le choix ne devrait pas souffrir la contestation.

D'après un récent bilan carbone, c'est le transport des personnes par la route qui représente le plus gros poste d'émissions de CO2 dans les stations de ski, avec 57% du total des émissions.

À nouveau, notre maire se trompe de méthode, de diagnostics, de choix, et surtout d’époque.

La pratique du ski doit apporter sa pierre à l’édifice, en « décarbonant » le plus possible son fonctionnement, sous peine de contribuer au réchauffement qui nous pose déjà des problèmes, et qui va peut-être à terme, faire disparaître nos stations s’il devait s’amplifier.

Où est la cohérence ?  Il ne fait aucun doute que nous avons affaire à de vrais visionnaires, à ceux qui n’hésitent pas à faire un grand pas en avant alors que nous sommes déjà au bord de la falaise.

Pour conclure, un tel projet doit avoir l’adhésion de la plus large partie des habitants de notre grande commune. Pour ce faire, il faut donner tous les éléments nécessaires à sa bonne compréhension, et lister tous les avantages et les inconvénients d’un tel projet, pour que tout un chacun soit suffisamment « armé » pour prendre la meilleure décision par le biais d’un référendum local. 

Pour un projet si important, il aurait fallu travailler sur le sujet à plein temps depuis 2014, en mettant en place une équipe dédiée issue d’Aime et de Mâcot, qui s’y serait consacré exclusivement, et ce n’est qu’à cette condition que les choses auraient avancées efficacement. 

Sans ce travail indispensable, autant dire que cela revient à faire des annonces de temps à autre vides de tout contenu.

Il ne s’agît pas là d’une simple liaison supplémentaire, mais bien d’une nouvelle organisation de notre territoire pour laquelle je vois plus d’avantages que d’inconvénients, mais qui ne doit pas être faite n’importe comment, et cela sans l’adhésion la plus large de notre population. 

J’engage notre maire, ainsi que nos décideurs voisins, à prendre de la hauteur, en altitude et en hauteur d’esprit, en se positionnant en face de notre station de la Plagne dans son ensemble, depuis le versant du soleil, et à observer notre bassin Aimerain avec le recul nécessaire. J’espère qu’ils sauront voir la seule chose qu’il y a à voir en matière de connexions, quand il s’agît de raisonner à l’échelle de l’ensemble de nos communes et de nos concitoyens, et non pas au niveau de leurs désirs ou de leurs calculs.                    


Jacques Duc